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Lorsqu’un continent s’adresse à lui-même

(Texte d’introduction au Testament de l’Europe)

Ce n’est pas un article au sens habituel. Ni un essai, ni un éditorial, ni une thèse. Le Testament de l’Europe est un manuscrit silencieux –
une voix intérieure qui ne cherche pas à être entendue, mais à être ressentie.

Quatre-vingts ans après la fin de la dernière grande guerre, à l’heure de nouvelles fractures, l’Europe ne parle ni de victoire, ni de défaite –
elle parle de fatigue, de mémoire, et de ce qui subsiste quand ce qui était à soi ne se reconnaît plus.

Ce texte n’a pas été écrit pour convaincre. Il ne cherche pas l’approbation. Il n’explique rien. Il se souvient.

Six chapitres, six voix – mais une seule langue : celle de l’adieu, de la vérité nue, et peut-être d’un dernier espoir : que quelque chose demeure,
même quand tout semble perdu.

Nous avons donné à ce texte une forme différente. Une autre typographie. Une autre cadence. Parce qu’il ne relève pas de l’actualité – mais de ce qui lui échappe.
Ce que vous lirez ici ne se survole pas. Il se lit lentement.
Il s’écoute.
Et peut-être – il se garde.

Si l’Europe avait encore une chose à dire, nous pensons que cela ressemblerait à ce testament.